La restauration est chère mais la technologie peut aider

Read story in

Le deuxième objectif du Cadre Mondial pour la Biodiversité Kunming-Montréal nécessiterait la restauration d’environ 1 milliard d’hectares de terre dégradée à travers le monde, d’ici à l’an 2030 – c’est à dire dans cinq ans seulement. Bien qu’il y ait beaucoup d’optimisme et enthousiasme en soutien à cet objectif mondial ambitieux, les coûts financiers et la faisabilité de la restauration écologique détermineront s’il est réalisable. 

Le problème est le haut coût de restauration. Des recherches approfondies sont souvent nécessaires pour prendre des décisions éclairées sur l’endroit où on peut mettre en œuvre des actions spécifiques, et des processus à forte intensité de main-d’œuvre tels que les plantations de revégétalisation d’espèces indigènes qui sont typiquement nécessaires. En plus, la restauration nécessite également un engagement et un entretien à long terme afin de garantir le succès d’efforts de rétablissement écologique, ceux qui augmentent encore les coûts.

Pour répondre à l’appel mondiale de restauration, des nouvelles technologies qui sont à la fois économiques et extensibles sont nécessaires afin d’alléger le fardeau pour l’industrie de la restauration. L’une de ces technologies — l’utilisation de drones – a augmenté en popularité en ces dernières années et peut être utilisé pour plusieurs aspects du parcours de la restauration. Par exemple, certains drones sont capables de disperser les graines, en permettant la revégétalisation des terrains difficiles d’accès et éloignés.

Bien que cette nouvelle méthode offre le promet d’intensifier la restauration en réduisant les coûts de main d’œuvres, comment se compare-t-elle aux méthodes de plantation mieux établies ?

Les praticiens et les décideurs politiques qui planifient la restauration ont un besoin urgent de conseils sur la manière de prévoir précisément les coûts de restauration afin de prendre des décisions sur les actions à mettre en œuvre, et à quel endroit. Toutefois les comparaisons des coûts de restauration sont souvent limitées et mal documentées. Cela rendre difficile la prédiction des coûts potentiels d’une action spécifique. Chaque projet est unique, avec des contextes différents (tels que l’éloignement du site, le pays et la devise), des exigences besoins (comme besoins d’entretien, la méthode de mise en œuvre) et des échelles, tout cela qui influencent les coûts totaux.

Notre recherche a développé un nouveau cadre unique en son genre qui permet de rendre compte des coûts flexibles mais qui conforme aux méthodes de rapport afin de permettre des praticiens de comparer les méthodes de restauration. Nous montrons l’application de notre cadre en utilisant une étude de cas où nous comparons deux méthodes de plantation de restauration : 1) revégétalisation avec des semis indigènes qui ont cultivées dans une pépinière, et 2) l’utilisation de drones pour planter. Nous avons ensuite comparé la variation des composants de coûts entre les deux méthodes de plantation, et étudié comment les coûts totaux varient selon le contexte et l’échelle en conduisant l’étude de cas de petits (1 hectare), moyens (10-100 hectares) et les grands projets.

Nous avons montré que les deux méthodes présentent les économies d’échelle où la variation du coût par rapport à une plantation d’un hectare a diminué avec chaque augmentation en échelle. Toutefois, les économies d’échelle ont été plus élevés pour la plantation par les drones. Ce résultat était attribué aux prix plus élevés requis pour la propagation de jeunes plantes — qui sont généralement 5-15 cm haute et ce qui sont prêt à planter — dans la pépinière en comparaison avec des graines, ce qui résultent en coûts plus élevés pour les produits consommables. De plus, le temps du travail et les coûts associées étaient plus élevés pour les semis parce que le nombre d’employés requis pour entreprendre une plantation était plus grand que pour une plantation facilitée par les drones.

Notre cadre permet les managers de la conservation à considérer les coûts ainsi que la faisabilité d’un projet, comme le temps de travail et la disponibilité de l’équipe de projet, en planifiant un projet de la restauration et en sélectionnant des méthodes de plantation correctes qui sont appropriés au contexte du leur projet.


Notre cadre permet les managers de la conservation à considérer les coûts ainsi que la faisabilité d’un projet, comme le temps de travail et la disponibilité de l’équipe de projet, en planifiant un projet de la restauration et en sélectionnant des méthodes de plantation correctes qui sont appropriés au contexte du leur projet.

Notre étude s’est concentrée sur les coûts de la restauration, mais ce n’est qu’une moite de l’histoire :  les méthodes différentes de planter peuvent effectuer bénéfices différents à travers le temps. Nous avons aussi considéré les avantages potentiels de chaque méthode en utilisant la littérature et la théorie. Nous nous attendons que les plantations de semis produisent typiquement des bénéfices de la restauration plus tôt dans un projet – les plantes murissent de deux à cinq ans plus tôt en comparaison avec les plantations avec des graines. Selon les objectifs et la durée pour effectuer des bénéfices de la conservation, cela peut aider les gestionnaires à considérer le coût efficacité entant qu’une mesure à la fois des coûts et des avantages. 

Notre recherche montre que la plantation facilitée par les drones est un atout important pour la communauté de la restauration et qu’elle peut être combiné avec les méthodes plus interventionnistes telles que les plantations avec de semis pour réaliser une revégétalisation en grande échelle. De plus, notre cadre de rapport du coût offre le contexte et la clarté requis par les praticiens et les financeurs à prendre des décisions financières complexes en planifiant la restauration de l’écosystèmes. 

Autres lectures
Andres, S. E., C. H. Mills, R. V. Gallagher and V. M. Adams. 2024. A framework for ecological restoration cost accounting across context and scale. Biological Conservation 295: 110671. https://doi.org/10.1016/j.biocon.2024.110671.